C'est un sujet dont on entend peu parler en général, c'est quelque chose qu'on ne pense pas vraiment possible, après tout, nous passons tout de même plus de 80% de notre temps entre les murs d'une entreprise quel qu'elle soit.
Malheureusement, à l'instar du harcèlement à l'école, le harcèlement moral au travail n'a rien à lui envier, bien au contraire. Après tout, si nous avons un emploi, nous sommes censé être adulte et donc connaitre les comportements à avoir et tenir, mais... Pas toujours !
Vous vous demandez surement pourquoi je décide de vous en parler ? Pourquoi je m'éloigne autant de ma ligne éditorial ? Et bien la réponse est simple : j'ai été, non, je suis victime de harcèlement moral au travail !
Ce n'est pas quelque chose de facile à dire ou à écrire parce que je vous avoue, j'ai peur des réactions, de ce que les autres peuvent penser. Je vous l'accorde c'est ridicule mais comme je me demande encore se qui a poussé certains de mes collègues à avoir ce comportement envers moi, je me dis que l'on peut penser que je l'ai "mérité", après tout je me le demande aussi parfois.
Je vais peut être vous expliquer, parce que c'est à la fois simple et compliqué :
Je suis AMP, aide médico-psychologique, je travaille avec des enfants en situations de handicaps avec des troubles autant physique qu'intellectuel que psychique. C'est un beau métier que j'ai choisi mais également très fatiguant et même parfois dangereux. C'est donc pour ça, qu'il y a maintenant près de 6 mois, nous avons du gérer une crise de colère avec deux autres collègues à l'intérieur du véhicule, une situation ordinaire pour nous mais qui a pas trop bien finis pour moi. J'étais à l'avant, sur le siège passager, le jeune était juste derrière moi et frappait violemment les vitres et se mordait. Il était juste à côté d'une de ses camarades, j'ai donc du me retourner pour lui maintenir une main, ma collègue tenant l'autre. Nous sommes resté comme ça un bon moment et lorsque nous avons pensé qu'il était enfin calme, nous avons lâché ses mains. Malheureusement il a recommencé presque immédiatement et en lui reprenant la main, il a fait faire à mon bras, mon épaule, un mouvement pas vraiment naturel. Un "joli" crack a résonné dans le véhicule, un bruit qui nous a fort inquiété.
Comme de nombreuses fois auparavant, j'ai rempli une feuille d'incident et d'accident de travail. L'accident à eu lieu un dimanche, pas moyen d'avoir les feuilles signés par ma direction pour le médecin, il va falloir attendre. Je ne travaillais pas le lundi et la douleur était bien présente mais sans plus. Je suis donc retournée travailler le mardi matin pour me faire incendier par mes collègues pour ne pas être aller cher le médecin. Je fais donc ma journée mais la douleur s'accentue. Enfin chez le médecin, elle me dit que c'est certainement une déchirure ou une tendinite, il me faut donc un repos complet. Je suis donc en arrêt de travail pour une quinzaine de jour pour finalement me retrouver en arrêt 3 mois avec de nombreux examens de fait (scanner, radio, echo) mais rien, aucune trace de quoi que se soit à part la douleur. Mon médecin décide de me renvoyer au boulot mais une visite à la médecine du travail si oppose : je suis apte mais je n'ai pas le droit de porter, soulever, pousser, il faut adapter mon poste. Sauf que dans mon milieu et encore plus dans mon établissement, ce n'est pas réalisable. Me voilà donc de nouveau en arrêt avec encore des examens à passer.
Et c'est à partir de là que c'est partie en vrille : ces mêmes collègues qui m'ont poussé à me mettre en arrêt me reproche maintenant de l'être, d'être juste une fainéante qui profite de la sécu et qui ne pense pas à ces collègues en poste qui semble être en grande difficulté (beaucoup de personnel absent). Sur le coup, je passe au dessus mais je suis très déçu, je connais la situation particulière de l'internat et l'ambiance difficile entre les chefs et les autres professionnels.
Je ne sais pas si mon erreur a été de ne rien dire à se moment là mais les choses n'ont fais qu'empirer. Message après message, appel après appel, les choses se sont envenimés : selon elles, je partirai en vacances pendant mon arrêt, oui parce que vivant seule et n'ayant plus la possibilité d'utiliser mon bras gauche, je suis partie pendant mes 3 premiers mois d’arrêt chez mes parents avec l'accord de la secu. J'ai commencé à me justifier mais cela ne suffisait pas, encore et toujours des messages pour finalement avoir l'appel d'un de mes délégués du personnels me disant qu'elle est la voix de mes collègues pour me dire de démissionner ou de commencer une procédure de licenciement pour inaptitude au travail. Je vous épargne les détails mais c'est là que j'ai réalisé que je n'en pouvais plus. Bien sur vous vous doutez que ça ne sais pas arrêté, à l'heure actuelle je reçois encore 4 à 12 appels par jour, je ne réponds plus et je fais comme si je ne recevais pas de message mais j'arrive à craindre mon téléphone et c'est bien compliqué.
J'ai finalement décidé de demander une rupture conventionnelle et d'en parler à mon chef de service qui a été choqué. Il a fait passé ma demande au siège et après d'autres péripéties, elle a été accepter et dans 10 jours je serais "libérée". Cette décision m'a poussé à également déménagé et de revoir un peu tout mon avenir.
Tout ça pour vous expliquer que le harcèlement commence toujours par des petites choses, des choses qu'on pense pas si grave, que c'est la colère, la jalousie même peut être mais si vous en êtes victime, ne faite pas comme moi, n'attendez pas, parlez en à vos supérieurs, à des personnes en qui vous avez confiance, ne vous laissez pas faire comme moi, ripostez, parlez, réagissez parce que même si j'en ai bientôt finis et que tout sera derrière moi, c'est quelques choses qui me trotte dans la tête chaque jour et qui me fait peur, peur de reprendre un travail, de retrouver la même chose, la même situation.
Ne faite pas comme moi, c'est tout se que je vous demande...
Comme de nombreuses fois auparavant, j'ai rempli une feuille d'incident et d'accident de travail. L'accident à eu lieu un dimanche, pas moyen d'avoir les feuilles signés par ma direction pour le médecin, il va falloir attendre. Je ne travaillais pas le lundi et la douleur était bien présente mais sans plus. Je suis donc retournée travailler le mardi matin pour me faire incendier par mes collègues pour ne pas être aller cher le médecin. Je fais donc ma journée mais la douleur s'accentue. Enfin chez le médecin, elle me dit que c'est certainement une déchirure ou une tendinite, il me faut donc un repos complet. Je suis donc en arrêt de travail pour une quinzaine de jour pour finalement me retrouver en arrêt 3 mois avec de nombreux examens de fait (scanner, radio, echo) mais rien, aucune trace de quoi que se soit à part la douleur. Mon médecin décide de me renvoyer au boulot mais une visite à la médecine du travail si oppose : je suis apte mais je n'ai pas le droit de porter, soulever, pousser, il faut adapter mon poste. Sauf que dans mon milieu et encore plus dans mon établissement, ce n'est pas réalisable. Me voilà donc de nouveau en arrêt avec encore des examens à passer.
Et c'est à partir de là que c'est partie en vrille : ces mêmes collègues qui m'ont poussé à me mettre en arrêt me reproche maintenant de l'être, d'être juste une fainéante qui profite de la sécu et qui ne pense pas à ces collègues en poste qui semble être en grande difficulté (beaucoup de personnel absent). Sur le coup, je passe au dessus mais je suis très déçu, je connais la situation particulière de l'internat et l'ambiance difficile entre les chefs et les autres professionnels.
Je ne sais pas si mon erreur a été de ne rien dire à se moment là mais les choses n'ont fais qu'empirer. Message après message, appel après appel, les choses se sont envenimés : selon elles, je partirai en vacances pendant mon arrêt, oui parce que vivant seule et n'ayant plus la possibilité d'utiliser mon bras gauche, je suis partie pendant mes 3 premiers mois d’arrêt chez mes parents avec l'accord de la secu. J'ai commencé à me justifier mais cela ne suffisait pas, encore et toujours des messages pour finalement avoir l'appel d'un de mes délégués du personnels me disant qu'elle est la voix de mes collègues pour me dire de démissionner ou de commencer une procédure de licenciement pour inaptitude au travail. Je vous épargne les détails mais c'est là que j'ai réalisé que je n'en pouvais plus. Bien sur vous vous doutez que ça ne sais pas arrêté, à l'heure actuelle je reçois encore 4 à 12 appels par jour, je ne réponds plus et je fais comme si je ne recevais pas de message mais j'arrive à craindre mon téléphone et c'est bien compliqué.
J'ai finalement décidé de demander une rupture conventionnelle et d'en parler à mon chef de service qui a été choqué. Il a fait passé ma demande au siège et après d'autres péripéties, elle a été accepter et dans 10 jours je serais "libérée". Cette décision m'a poussé à également déménagé et de revoir un peu tout mon avenir.
Tout ça pour vous expliquer que le harcèlement commence toujours par des petites choses, des choses qu'on pense pas si grave, que c'est la colère, la jalousie même peut être mais si vous en êtes victime, ne faite pas comme moi, n'attendez pas, parlez en à vos supérieurs, à des personnes en qui vous avez confiance, ne vous laissez pas faire comme moi, ripostez, parlez, réagissez parce que même si j'en ai bientôt finis et que tout sera derrière moi, c'est quelques choses qui me trotte dans la tête chaque jour et qui me fait peur, peur de reprendre un travail, de retrouver la même chose, la même situation.
Ne faite pas comme moi, c'est tout se que je vous demande...